En vue de l’élection présidentielle du 25 février 2024, une révision exceptionnelle des listes électorales va se dérouler du jeudi 06 avril au samedi 06 mai 2023. Un délai fixé par décret présidentiel signé le 7 mars dernier.
Montant au créneau lors de la conférence de presse des leaders de Yewwi Askan Wi (Yaw), jeudi, Déthié Fall a estimé que “trente (30) jours ne suffisent pas pour réviser le fichier électoral”, suspectant des manœuvres visant à ne pas permettre aux primo-votants de ne pas s’inscrire en masse.
Invitée du Jdd, ce dimanche 12 mars, Ndeye Fatou Ndiaye Blondin Diop, membre de Yaw, ira plus loin, déclarant au micro de Aïssata Ndiath Fall que « la loi dit trois (3) mois ». Par conséquent, martèle-t-elle, « on aurait dû commencer en février (dernier) ».
Or, avance-t-elle, « (Macky Sall) a laissé la Constitution et prend un décret par son ministre de l’Intérieur (Antoine Félix Diome), qui fait ce qu’il veut. Et, c’est comme ça le Sénégal d’aujourd’hui ».
Elle ajoute qu’à la place d’une révision exceptionnelle, « on devrait avoir une révision ordinaire ». Avant de s’interroger : « En quoi cette année est exceptionnelle pour qu’on l’ampute de deux mois sachant que la population électorale augmente ? »
Dans un communiqué signé le 1er février 2023, le ministre de l’Intérieur informait « les citoyens sénégalais que conformément aux dispositions de l’article L37 alinéa 5 du code électoral, une révision exceptionnelle des listes électorales aura lieu en perspective de la tenue de l’élection présidentielle de 2024 ». Mais, « en application de l’article sus visé, cette révision se substituera à la révision ordinaire qui devrait démarrer le 1er février 2023. Le décret organisant cette révision exceptionnelle sera pris et publié », ajoutait la note.
Dié BA
Pape Doudou DIALLO (photo)