Une séance de récital de Coran a été organisée au siège de l’Alliance pour la République (Apr, parti au pouvoir), ce jeudi 23 mars 2023. Une façon pour la ministre d’État, Ndeye Marième Badiane, présidente nationale des femmes de Benno Bokk Yakaar (BBY) et de la majorité présidentielle d’appeler à la paix et la préservation de la stabilité politique du pays au moment où les manifestations entre les partisans de l’opposant Ousmane Sonko et les forces de l’ordre ont fait au moins trois morts.

“Nous sommes réunis premièrement pour prier pour nos morts. Que Dieu les accueille en son Paradis. Le ramadan est un mois béni. C’est un moment que tout le monde doit saisir pour se ressaisir, tendre la main au Bon Dieu afin qu’il nous remette sur le droit chemin, et nous gratifie de sa bénédiction”, a-t-elle campé.

Dans son message, elle cible d’abord les jeunes. Parce que, justifie-t-elle, “il est facile de les embobiner. Ils ne sont en général pas matures. Ils ne sont pas au fait de certaines vérités. Ils ne détiennent pas des éléments que nous avons entre les mains. C’est pour cela que nous ciblons les jeunes pour qu’ils reviennent à la raison. Ils ont le droit de manifester, de dire leur colère mais qu’ils le fassent dans la paix, dans le respect des Institutions. Il y en a qui brûlent les bus. Malheureusement, ce sont des enfants, on leur a pardonné. Mais, ils détruisent en général des outils dont ils ont besoin. Aller à l’école et ne pas trouver de bus, ça risque d’être difficile.”

Poursuivant, elle s’en prendra à l’opposition. “Les jeunes sont les plus vulnérables. C’est eux qu’on envoie en pâture dans les rues quand il s’agit de manifester, a-t-elle martelé”, a-t-elle ajouté. Avant d’ironiser : “Certains politiciens très courageux envoient les enfants des autres dans la rue et se barricadent chez eux. C’est pourquoi, il est important de parler aux jeunes. Mais, surtout de parler aux politiciens qui envoient nos enfants dans la rue pour qu’ils se fassent tuer. Les enfants sont souvent téméraires, inconscients. C’est pour cela qu’il est important que les politiciens fassent attention, parlent aux enfants et évitent de les manipuler. On peut demander aux jeunes de s’engager politiquement mais ce n’est pas honnête de les envoyer à l’abattoir. Je crois que je jetterai la pierre à l’opposition”.

“En ce qui nous concerne, nous de la mouvance présidentielle, faisons confiance à notre justice. Certains la décrivent comme couchée mais je crois que c’est des positions partisanes. Notre justice est à saluer, à encourager et à respecter, c’est de là que peut venir la stabilité de ce pays, si nous respectons le droit”, a-t-elle tranché, entourée de Aïda Sow Diawara, Adji Mergane Kanouté, Mously Diakhaté et autres.