Des hommes et des femmes aux parcours politiques et socioprofessionnelles variés ont entrepris de regrouper leurs forces et leurs idées autour d’un projet de reconstruction et de renaissance nationale baptisé “Mouvement Deefar Sa Reew’’ (MDR), dirigé par Babacar Ndaw, ancien ministre des Ecovillages et de l’Aquaculture (2010-2012, sous le régime de Me Wade).
Dans une déclaration faite à la presse ce dimanche 12 mars à Grand Yoff, fief de Babacar Ndaw, le comité d’initiative du mouvement a indiqué que “le Sénégal est à un tournant décisif de son histoire”, notant, depuis l’avènement du Président Macky Sall, “un recul démocratique sur bien des aspects : liberté, droits humains...”. Alors que, relève-t-il, “les espoirs étaient grands pour les populations qui croyaient aux promesses électorales du mieux État illustrées par des slogans : gestion sobre et vertueuse, la patrie avant le parti.”
Une situation “paradoxale” qui, égratigne-t-il, “a entrainé le Sénégal dans un état de tension politique et sociale quasi permanent entre le pouvoir qui réduire l’opposition à sa plus simple expression et cette dernière qui veut assurer sa survie à tout prix.”
“Pour ne pas arranger les choses, souligne le mouvement Deefar Sa Reew, “le contexte international marqué la crise créée par la pandémie du Covid-19 et la guerre en Ukraine a jeté de l’huile sur le feu, et pourtant l’espoir était permis lorsque tous les opposants ont répondu ‘’oui’’ à l’appel du Président Macky Sall à l’époque pour gérer cette crise.”
“Dans un tel climat d’hostilité aggravé par les scandales à répétition, le pouvoir du Président Macky Sall n’a trouvé rien de mieux que de continuer à poursuivre sa politique de chasse aux sorcières. Ainsi, après Karim Wade et Khalifa Sall, c’est aujourd’hui au tour de Ousmane Sonko de faire face à la justice”, déplore-t-il, regrettant “une attitude inédite d’un président sénégalais qui semble toujours faire de la Justice son cheval de Troie pour éliminer ses adversaires politiques les plus tenaces.” D’autant plus que martèle-t-il, “cette attitude crée une situation délétère aux conséquences dommageable pour l’image de notre démocratie et la stabilité du pays.”
C’est conscient de cette situation “grosse de danger” que le mouvement a été lancé. Il est présenté comme “une association citoyenne qui veut rassembler le maximum d’hommes et de femmes dignes, épris d’idéaux de consolidation et d’approfondissement de la démocratie, de la paix sociale, des libertés, de la justice, du progrès socio-économique, de la solidarité et du développement durable.
“En ces moments cruciaux de notre pays marqués par un autoritarisme politique aveugle du ‘’tout répressif’’ et son corollaire la résistance populaire du ‘’combattre ou mourir’’, il urge d’identifier toutes les forces d’inertie, tous les démons de la violence afin de les neutraliser et de baliser ainsi la voie à des solutions novatrices capable de réunifier notre jeune démocratie”, appelle le comité d’initiative.
Dié BA
12 mars 2023